Entretien avec Simon Boulerice

Qu’est-ce qui t’a poussé à accepter d’écrire tes superbes albums Cherche et trouve avec Simon avec les éditions Victor et Anaïs ?

Depuis plusieurs années, j’ai envie d’aider les enfants à déployer leur empathie. Je le fais par le truchement de mes histoires, mais avec ce projet proposé par Christian Bougie, ça incarne plus que jamais cet effort de se projeter dans la vie de l’autre. J’aime que l’enfant développe sa vigilance pour repérer les émotions des gens qui l’entourent. Ça lui permet d’aiguiser son œil, en plus d’apprendre à formuler les propres sentiments qu’il vit lui-même. 

Est-ce que tu sais d’avance sur quel thème portera ton prochain album « cherche et trouve » ? 

Après avoir passé une journée entière dans une école primaire de 2e année (Volume 1), puis avoir festoyé en famille dans un chalet en plein hiver (Volume 2), j’ai envie de retrouver les camps de vacances de mon enfance. Ce sera un troisième volume rempli de défis, de cris de joie, de chansons estivales et de feux de camp. Et ça sentira la crème solaire à la noix de coco à plein nez ! J’ai déjà été moniteur de camp de jour, d’ailleurs. Mon nom était Ouistiti, et c’est celui que je prête à mon alter ego dans ce livre.

Comment trouves-tu ton inspiration pour tes albums ?

Tout ce qui m’entoure m’inspire. J’aime voir un artiste comme une éponge : sa tâche est d’ouvrir grand les yeux, d’absorber ce qui l’entoure, et de restituer tout ça en histoire. Pour mes albums, j’essaie de réactiver des souvenirs en dormance. J’ai la chance d’avoir une excellente mémoire de mes premières années, donc je retrouve aisément les grands vertiges et les grands délires de mon enfance.

À quand date ta dernière page blanche ? 

Par chance, je ne souffre jamais de ce syndrome, puisque tout est susceptible de m’inspirer. En revanche, il m’arrive souvent de manquer de temps ou d’énergie pour mettre sur papier tout ce que j’ai envie d’écrire. 

Comment trouves-tu les prénoms de tes personnages ? 

Lors de mes premiers écrits, j’optais pour les prénoms que je trouvais beaux. Ceux que j’aurais donnés à mes enfants : Arthur, Léon, Elliot, Ludo, Thérèse, Violette, Flavie, Florence… Mais au bout d’une soixantaine de livres, vient le moment où tu ne sais plus quels noms utiliser pour te renouveler. Or, depuis peu, je note dans un cahier tous les prénoms que j’apprécie. Quand il est temps de créer un nouveau protagoniste, je m’y plonge souvent, ou encore je navigue dans les entrailles de mon Facebook à la recherche d’un prénom inédit qui évoque bien le personnage que j’imagine.

En dehors du prochain Cherche et trouve avec Simon, as-tu d’autres projets d’écriture ? 

Après Six degrés, série jeunesse dont les deux premières saisons sont disponibles sur tou.tv extra, j’écris actuellement une nouvelle série télé – pour adultes, celle-là – qui sera tournée prochainement. Et ce printemps, je ferai paraître un roman graphique pour les jeunes ados intitulé Déjeuner avec papa, publié aux Éditions de la Bagnole. Et finalement, j’essaie d’avancer dans un projet de roman, mais cette année, l’écriture télévisuelle est très chronophage dans ma vie. 

 

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